vendredi 28 novembre 2014

Kenny Garrett x Ibrahim Maalouf à l'Opéra Garnier de Monte Carlo : un voyage dont on ne veut pas revenir.

Je vous préviens, cet article sera très dense. J'ai ressenti bien trop de chose pour pouvoir être concise.

Et on m'avait prévenue, moi aussi...

"Ces deux là à l'Opéra Garnier, Charly tu vas en prendre plein les yeux et plein les oreilles!"
Big up MC

Et puis soudainement, mes amis commençaient à m'en vouloir quand je leur annonçais que j'avais pu obtenir une place...

Mais je n'aurais jamais espéré autant que ce que j'ai reçu ce soir là.

Assister à un concert dans le cadre de l'Opéra Garnier de Monte Carlo est déjà un privilège extraordinaire, avec un accueil des plus chaleureux de la part des personnes qui y travaillent, c'est si agréable!




Les artistes ont été introduits par Jean-René Palacio, directeur artistique de la Société des Bains de Mer (SBM) de Monaco et directeur du festival Jazz à Juan, il a lancé cette année la neuvième édition du Monte Carlo Jazz Festival qui se déroulait du 25 au 29 novembre. Comme il l'a très bien dit: "Ce festival de jazz est un super-cru". Une programmation superbe comme on en retrouve à Jazz à Juan. Une interview à propos du festival ici.




Le concert a donc commencé avec le Kenny Garrett Quintet.

Kenny Garrett, au fil de son concert, nous fait découvrir un jazz tantôt puriste, assez mystique puis plus festif. Une véritable initiation, pour moi qui suis plus adepte du jazz dans sa version plus accessible. 


Ses musiciens et lui ont su mettre une ambiance extraordinaire avant l'arrivée d'Ibrahim Maalouf et il a reçu une véritable ovation de la part du public comme en témoigne cette vidéo:



Vient ensuite l'heure du très attendu Ibrahim Maalouf.


L'obscurité est rompue par les notes du morceau Illusions, premier de l'album du même nom et l'on se laisse immédiatement porter par la mélodie très théâtrale, suivi de Conspiracy Generation qui nous fait entrer dans l'épopée d'Ibrahim Maalouf.

Le ton est donné: ce concert sera grandiose.

Un petit mot au passage sur Conspiracy Generation pour dire à quel point j'adore ce morceau, en particulier sa seconde partie avec le dialogue des trompettes: une petite merveille.

Ce qui ressort aussi de ce concert c'est qu'Ibrahim Maalouf parle peu mais sa musique parle pour lui. On le sent en osmose avec son public, en dehors de tous les mots qu'il pourrait employer.


Pendant deux heures, je suis restée dans une bulle où il n'y avait plus que lui sur scène et moi seule dans la salle malgré les tonnerres d'applaudissements du public après chaque morceau.

C'est indéniable, il crée un lien extraordinaire avec son public qui le lui rend bien.

Je ne pourrais pas parler de ce concert sans vous parler du morceau Beirut, certainement un des morceaux les plus importants à son coeur puisqu'il y raconte une journée terrible de sa jeunesse à Beirut.
Je l'écoute souvent dans les jours où le moral ne va pas et la complainte feutrée de sa trompette, associée à la balade de la guitare électrique, me réconforte... Jusqu'à la fin du morceau qui arrive à me faire pleurer quasiment à tous les coups.
Vous imaginez donc ma réaction quand il a commencé à parler pour expliquer qu'il allait la jouer, et que nous allions chanter le début du morceau (2:22 à 3:08)! 
Mon coeur était tellement serré que cette fois je n'ai pas pu pleurer mais mes larmes sont restées bloquées à la commissure de mes yeux... Et les frissons... Mon dieu ces frissons qui ne m'ont pas quittée de la soirée...


D'ailleurs, lorsqu'il a chanté on en a regretté de ne pas l'entendre plus souvent: sa voix est d'une douceur extraordinaire.

Dans chacun de ses morceaux, on ressent tout l'Orient qui coule dans ses veines, les images du Liban qui doivent défiler devant ses yeux... Et moi qui ai passé tant de temps au Maroc chez ma tante de coeur en étant petite, j'étais comme à la maison.

Il y a aussi énormément d'influences rock et hard rock. Grand moment de joie en l'entendant faire des références à Led Zeppelin (à qui Beirut rend hommage, d'ailleurs). Encore un point commun.

C'est là que j'ai réalisé que je n'arrivais pas à le placer dans une catégorie en particulier: c'est une sorte de jazz oriental de rockeur... Non c'est bien mieux que tout cela: c'est du Ibrahim Maalouf.


Et c'est de là que vient toute mon admiration pour lui: pour ce qu'il a vécu en naissant au Liban au pire moment, pour ce qu'il a du y vivre et pour sa capacité à transformer toutes ces épreuves en une musique grandiose qui révolutionne le jazz. C'est moderne, accessible, et il initie à l'un des styles les plus élitistes qui soient.

Après tout, si je me sens autant en harmonie avec sa musique, c'est surement parce qu'entre scorpions on se comprend...
(5 novembre pour lui, le 6 pour moi, si c'est pas joli...)

Il nous a beaucoup remercié tout au long du concert mais cela ne me semble pas normal que le public ne lui dise pas non plus merci en dehors des applaudissements. Les mots c'est important.

Alors voilà: Merci Ibrahim. Merci ses musiciens aussi. Merci pour les frissons, merci pour ce voyage dans lequel tu nous as transporté, merci aussi de ta douceur et de ta gentillesse. J'aurais voulu parler avec toi pendant des heures mais cette brève rencontre m'a suffi pour me confirmer que tu es une personne tout aussi merveilleuse que ta musique.


Merci.

Plein d'autres photos sur la page facebook du blog et en cadeau, une vidéo d'une interview pour mieux saisir qui il est.

dimanche 16 novembre 2014

Novembre, mois le plus triste de l'année? Non mais quelle blague! (2/2)

Suite et fin de nos aventures du mois de Novembre:

Le 18 novembre, Panda Events nous donne rendez-vous avec Maceo Parker au Théâtre Lino Ventura.

Décidément, on y sera allés un paquet de fois ces derniers temps, et c'est loin d'être la dernière.
Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas, Maceo Parker est un dieu du saxo, une légende de la soul et de la funk aux côtés de James Brown. Et il vient à Nice (il était déjà venu lors du Nice Jazz Festival 2013).
L'occasion pour les non connaisseurs de découvrir la légende et de passer un moment extraordinaire, j'en suis sûre. Un petit aperçu de l'ambiance içi. Il doit rester quelques places alors jetez-vous dessus!
Concrètement, vous n'avez pas le droit de rater ça.

***

Toujours au TLV, on retrouve Bernhoft le 21 novembre dans le cadre du New Jazz Festival. Il nous fera découvrir Jacinthe en première partie.


Bernhoft, je l'ai découvert avec sa reprise de "Shout" mixée par C2C pendant l'été 2012 et depuis, elle ne me quitte plus. Il présentera son nouvel album Islander dont les titres laissent présager un concert comme je les aime, ceux où la salle danse et partage avec l'artiste. Bref, j'ai hâte de rencontrer le plus chaleureux des norvégiens!

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Le 22 on retrouve mes petits préférés de Boreal Wood à la Zonmé à Nice (très cool comme nom, vous trouvez pas?), pour la deuxième édition de leur soirée STEP UP FOR THE COOL CATS.



Pour ceux qui n'avaient pas suivi, je vous disais ça dans un article sur le festival du Pantiero

"Un petit mot sur le talent des premières parties surtout mon coup de coeur Boreal Wood qui est aussi le gagnant du tremplin des premières parties et qui aura ainsi la chance de participer au Printemps de Bourges 2015. "

A ne pas rater, si, comme moi, vous aimez vous targuer de connaitre les artistes en pleine ascension!

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On se retrouvera ensuite à l'opéra Garnier de Monte Carlo pour le concert d'Ibrahim Maalouf le 26 novembre avec Kenny Garrett en première partie.



Je vous en avais aussi parlé dans mon article sur le Nice Jazz Festival, ce trompettiste hypra talentueux a accompagné, entre autres, Mathieu Chedid, Amadou et Mariam, Vanessa Paradis, Arthur H ou Sting. Il est aussi à l'origine de la BO du film Yves Saint Laurent (celui avec Pierre Niney #Love). Il vient de sortir un album "Au pays d'Alice..." qu'il partage avec Oxmo Puccino. Une nouvelle vision de mon conte préféré, et c'est beau.

C'est pas que j'en rêve, mais pas loin. Un peu comme Alice.

Un petit mot sur Kenny Garrett: c'est un saxophoniste loin d'être un débutant et il était, lui aussi, au festival de Jazz de Nice (encore un!) le soir de Deep Purple.

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La seconde partie de Novembre est donc hyper jazzy. En même temps il faut dire que c'est la musique parfaite pour l'automne, un dimanche au coin du feu, un thé et un plaid, le froid et les feuilles qui tombent de l'autre côté de la fenêtre...

Mais bon, le jazz c'est pas tout dans la vie et puisque je vous parlais de Vannessa Paradis, on a un de ses exs qui vient sur la scène du Nikaïa le 30 novembre:

J'ai nommé le sex symbol : Lenny Kravitz (qui a quand même 50 ans cette année le p'tit père)



Il vient présenter son nouvel album Strut mais on espère toutes et tous qu'il rejouera ses légendaires Are You Gonna Go My Way, It Ain't Over Till It's Over (merci Captain Obvious), I Belong To You et pourquoi pas un petit I'll Be Waiting.

Si vous voulez une chance de gagner des places pour le concert de cette machine à tubes la superbe Cécile Na a organisé un concours sur son blog (merci la copine aux bons plans).

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Bonne fin de Novembre mes chatons, Charly's va se faire discrète pour un tout petit moment parce que les partiels blancs approchent mais promis, je reviens très vite!

lundi 10 novembre 2014

L'expérience Sage x The Dø

Samedi 8 Novembre, 20h30 au Théâtre Lino Ventura


Impatiente de voir enfin The Dø que j'adore depuis la sortie de leur tube On My Shoulders, j'arrive au TLV avec une amie de longue date, toujours prête à me suivre dans mes aventures musicales et surtout nocturnes.

On s'est laissées séduire par SAGE, ancien membre du groupe Revolver, qui se lance en solo et qui se débrouille très bien puisqu'il fait partie du Label Gum, label d'un certain Woodkid, de The Shoes et d'Herman Düne. Rien que ça.

Photo : Lionel Bouffier

Hyper touchant dans ses morceaux et dans son contact avec le public, j'ai eu le plaisir de lui acheter son EP à l'entracte et de me le faire dédicacer, je ne pourrais vous donner de meilleur conseil que celui de l'écouter et suivre son actualité.

Venons-en à The Dø et leur prestation pour leur album Shake Shook Shaken

Photo : Lionel Bouffier

Cet album a un effet physique extraordinaire sur moi.

J'ai Sparks dans la peau.

Je l'écoute le soir, dans l'obscurité de mon lit, casque sur les oreilles et je ressens chaque millimètre de ma peau frissonner. Je m'envole très loin.

Il y a aussi Trustful Hands, Miracles, A Mess Like This et Opposite Ways qui me font un effet dingue, ce qui n'enlève rien à la qualité des autres morceaux, qui me font juste moins vibrer.

A partir de là vous pouvez imaginer tout ce que j'attendais de ce live et le problème c'est que je suis quand même très mitigée à la sortie...

En fait, je ressentais tellement de choses en écoutant leur album chez moi que, forcément, je m'attendais à les vivre encore plus intensément en étant, en plus, juste devant la scène.
Au final j'ai été déçue par le manque de vivant du live et le peu d'ambiance dans le public malgré une salle archi comble...
La batterie électrique qui ne se démarquait pas assez du reste de l'instru synthétique, le son pas assez fort, le manque de basses peut-être...
Peut-être était-ce la jeune fille en fleur qui se secouait dans tous les sens avec ses trois copines et leur copain qui savait pas trop ce qu'il faisait là avec son début de duvet-moustache, eux qui m'ont un peu saoulée avant même le début du concert...

Ceci dit, la voix d'Olivia Merilahti prend tout son sens sur scène, encore plus impressionnante en live que sur l'album à mon goût : j'ai été bluffée.

Photo : Lionel Bouffier

Autre point positif sur la mise en scène et les lumières utilisées. Simple mais efficace.

Photo : Lionel Bouffier

Avec un peu de recul je pense que The Dø mérite une scène moins intimiste, plus imposante et avec une autre configuration que celle du TLV qui était parfaite pour Irma mais qui ne collait pas du tout ici.

Bref, j'ai découvert un artiste à suivre de très près en la personne de Sage, j'aime toujours autant The Dø que j'espère revoir sur une autre scène et je suis un peu tombée amoureuse de Dan Levy.

PS: Merci à la musicienne de The Dø qui a tenu tout le concert avec une rage de dents et pour le reste des superbes photos de Lionel Bouffier c'est ici.

samedi 8 novembre 2014

Novembre, mois le plus triste de l'année? Non mais quelle blague! (1/2)

Depuis des années, à l'arrivée du mois de Novembre j'entends un peu partout que c'est le mois le plus mort/triste/lububre de l'année... Il faut croire que ceux qui disent ça ne sortent pas le bout de leur nez!

Sur la côte d'azur les mois tristes on ne connait pas. 2 jours de déluge et le soleil revient avec sa multitude de concerts en prévision... Et il commence fort ce mois de Novembre!

Le 1er Novembre à la salle d'Acropolis à Nice, Wax Tailor & the Phonovisions Symphonic Orchestra a donné un concert gratuit qui a eu un succès énorme: 2 000 personnes dans la salle et 1 500 dehors qui n'ont pas pu rentrer. Il a pris place dans le cadre du festival C'est pas Classique, organisé pour la 10ème fois par le Conseil Général des Alpes Maritimes. Superbe cadeau d'anniversaire, il était parrainé cette année par le grand Jean François Zygel que vous connaissez forcément, surtout si vous avez déjà zappé sur La Boite à Musique sur France 2.



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Le 7 Novembre, c'était à Monaco qu'il fallait être pour assister au concert de James Blunt à la Salle des Etoiles du Sporting de Monte Carlo. Lui, on ne le présente plus, il est connu de tous et surtout de toutes... L'occasion pour lui de faire la promo de son nouvel et quatrième album Moon Landing, pour les plus fan d'entre vous, son interview par Nice-Matin ici

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Ce soir, Samedi 8 Novembre, vous me croiserez au concert de The Do au Théâtre Lino Ventura de Nice, là où s'est déroulé le merveilleux concert d'Irma et Clarcèn. Le duo, qui s'est fait connaitre par leur tube On My Shoulders et qui m'a touchée avec leur Song For Lovers, présente son album Shake Shook Shaken dont fait partie Keep Your Lips Sealed, un des favoris de la rentrée.


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Même soir, autre ambiance, il y a Benjamin Fincher et St Lô à la MJC Picaud à Cannes!
J'avoue, je confesse, je ne connais absolument pas St. Lô mais l'écoute de quelques titres à l'occasion de la rédaction de l'article m'a plutôt séduit.
En revanche, Benjamin Fincher, je vous en ai déjà parlé sur le blog. C'est un artiste que je suis depuis quelques temps, connu sur twitter et vu au Volume, il est en train de se faire remarquer par Les Inrocks et Konbini, jetez vous donc sur ce concert avant qu'il soit trop tard et qu'il ne soit sold out dans les plus grandes salles. Conseil d'amie.
Je vous laisse avec son dernier clip: 

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Dimanche 9 Novembre, de 15h à 23h c'est la deuxième édition de FACE au C'FACTORY sur le Parvis du MAMAC de Nice avec un "aftershow" à l'Elektrische.
FACE c'est le rendez-vous électro niçois qui mélange les pionniers et les talents locaux, avec en prime une expo (on est pas à côté du MAMAC pour rien).
Un concept plutôt cool qui a connu un bon succès pour sa première édition, j'attends donc de voir pour la deuxième.



La suite de votre mois de Novembre tout bientôt sur Charly's Night Out!

jeudi 6 novembre 2014

Charly a 21 ans et vous lui avez fait un très beau cadeau.

Aujourd'hui, j'ai 21 ans.

La claque. 

L'excitation de me dire que je vais pouvoir sortir dans le monde entier et la prise de conscience que les choses sérieuses vont bientôt commencer.

En tout cas, les choses n'ont pas tellement changées depuis l'année dernière même si j'ai vécu un million de choses en 365 jours.

J'écoute toujours Dancing On My Own de Robyn en me disant que c'est un peu l'histoire de ma vie, cette espèce de tristesse qu'elle évacue en dansant. C'est d'ailleurs comme ca que le projet de ce blog est né.

J'ai dansé tout l'été pour oublier.

Et puis j'ai voulu partager avec vous tous les bons sons que j'ai pu entendre.

Et vous me faites le plus beau des cadeaux aujourd'hui parce que l'on vient de dépasser la barre des 2 000 lecteurs, et ça: c'est le feu!

Pour l'occasion, comme on devient une petite famille (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je vous ai un peu raconté ma vie au dessus) j'ai eu envie de savoir un peu qui vous étiez mes lecteurs préférés...

Voici donc la page facebook du blog que je vous invite à liker et partager en masse!

Très bientôt, de nouveaux articles sur le blog pour vous dire tout ce qui vous attend en Novembre sur la French Riviera!

Bisous sur vos joues!

mardi 28 octobre 2014

Le bal des fous, un event qui porte bien son nom

Dimanche prochain, le 2 novembre, le Palm Beach de Cannes accueille une nouvelle édition du Bal des Fous: Les fous sur le gril


Le Bal des Fous c'est quoi? Honte à vous qui ne connaitriez pas.

Le Bal des Fous c'est l'esprit de Cannes par excellence.

C'est l'endroit où il faut être vu à tout prix et où il faut se faire remarquer par tous les moyens, que ce soit par la bande avec qui vous trainez ou par votre style.

Le mois dernier, le thème du bal c'était le pic-nic des fous: 



Grosso modo le concept c'est :

- Un pic-nic concocté par le chef Robert La Spina, chef du restaurant gastronomique Le COSI à Cannes, sur la terrasse du Palm Beach d'environ 14h à 15h. 25 euros pour une quantité hallucinante de plats délicieux, mais pour le coup, il y en a peut-être un peu trop...



- Toute la famille du Bal des Fous aux platines avec entre autres Nicolas Masseyeff dont je vous avais parlé ici

- Le Bal, à entrée gratuite, en plein air de 15h jusqu'au coucher de soleil (vu le lieu ce serait quand même dommage de ne pas en profiter...) et qui se prolonge en intérieur le soir venu.



La folie est partout: le cadre dingue du Palm Beach, les plats délicieux, les gens souvent barges, les sons plus bons les uns que les autres... 

Mes impératifs de boulot pour la fac ne m'ont pas permis de rester très longtemps pour le bal, ce que j'ai regretté amèrement mais pour le coup, je n'envisage pas de manquer l'édition de Dimanche prochain qui a pour thème Halloween (gril -> feu -> diable -> mort). 

Si vous voulez vivre les nuits cannoises en plein jour (et c'est encore plus fou d'être fou en plein jour) on ne saurait mieux vous conseiller puisque c'est l'équipe Limelight qui organise ces event... Et Limelight c'est un peu les barons des soirées à Cannes avec leurs soirées à thème au Gotha tous les étés.

Bref, si vous voulez passer une journée mémorable (et sérieusement, qui ne le veut pas?) allez au bal des fous.

Après tout "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais"


Reservations obligatoires pour déjeuner: sms avec nom et nombre de personnes 06 11 91 69 99
Merci à Arnaud et Géraldine pour les photos!

samedi 18 octobre 2014

Clarcèn et Irma, la douceur et l'émotion

Il y a des jours où rien ne va. 
Des jours où vous vous perdez dans la masse de boulot qui vous attend tous les soirs à la maison et dans votre vie sentimentale qui vous ferait remporter le titre de "Bridget Jones Nationale" haut la main... 
Ce jour là, pour moi, c'était hier, et je savais que j'allais pouvoir respirer un peu le soir au concert d'Irma au Théâtre Lino Ventura mais clairement, je n'en espérais pas tant.


20h30, ma meilleure copine et moi arrivons au TLV et le concert commence avec Clarcèn en première partie.

Clarcèn c'est un petit bout de niçoise, toute seule sur scène, pour ce concert là en tout cas.
Elle a une voix d'une douceur infinie, elle t'enveloppe dans un cocon de soie et te raconte ses histoires dans lesquelles tu te reconnais forcément à un moment ou à un autre.
J'ai adoré sa présence sur scène, le lien de complicité qu'elle crée avec le public... Une merveille.
Ce n'est pas pour rien qu'elle a fait partie de la sélection Inrocks lab 2014 et qu'elle a obtenu le prix du Jury du Festival des Nuits du Sud 2014 de Vence et coup de coeur du programmateur de ce même festival.


Vient ensuite Irma... Et là j'en frissonne rien qu'avec mes souvenirs.
Cette fille est incroyable.



Je revois son entrée avec Hear Me Out... La joie et l'espoir que transmettent cette chanson c'est au delà de tous les mots que je pourrais trouver.
On a passé la soirée à danser, à rire à tout ce qu'elle pouvait dire entre deux chansons... Irma est heureuse sur scène et ça se ressent avec une puissance infinie.

D'ailleurs, il s'est passé des choses extraordinaires pendant ce concert.
Il y a eu ce moment magnifique où un couple a dansé un slow juste devant Irma, ce moment où tout le monde dans le TLV, je dis bien TOUT LE MONDE s'est levé pour danser sur Trouble Maker.

Excusez la piètre qualité des photos au portable...
Ensuite Irma a chanté Rock Your Body de Justin Timberlake et puis ses musiciens se sont mis à jouer un morceau de samba digne du Carnaval de Rio: Ce n'était plus un concert, c'était une fête.



Autre moment de grands frissons: en guise de dernier morceau, Irma a interprété I know (le morceau qui l'a fait connaitre) le public s'est alors transformé en chorale géante pour les choeurs. Sublime.

Et puis juste avant le rappel, la porte de la salle s'ouvre à coté de moi, et qui vois-je... L'occasion de faire une petite photo souvenir.



Bref ce concert m'a fait du bien. 
Tellement de bien que j'ai versé une larme de bonheur en criant un grand "MERCI IRMA".
Une telle chose ne m'était jamais arrivée. 


mercredi 8 octobre 2014

Bonne nouvelle du jour, bonjour!

On a dépassé les 1 200 lecteurs!

Alors à vous tous: 1200 merci!

Old school is cool: Chameleon

La semaine dernière, j'étais au Ketje: un petit bar niçois entre le Port et TNL. 

Arrivée 21h15 pour un rendez-vous fixé à 20h30, tout va bien.

Un peu perdue avec mes 3 copines dans ce quartier que je ne connais pas du tout pour ses soirées...

On finit enfin par trouver le bar à la devanture rouge, au style plutôt rétro: murs en pierre, déco assez rétro style années 70... Bref, un cadre très sympa; un mode fou sur le trottoir et ce n'était rien comparé à ce qui nous attendait à l'intérieur.

Une despé commandée la soirée pouvait commencer.

On est venues voir Chameleon, un groupe de 5 jeunes mecs sympa et décidément très cools!

Crédits photo: Natacha Drai
Ils jonglent entre la funk, la soul, le rock, le rap et le jazz avec un certain talent, osent reprendre Kiss de Prince (on est d'accord c'est risqué mais ils réussissent le pari), passent de Thrift Shop de Macklemore à Move Your Feet de Junior Senior dans un medley génial et savent très bien se défendre sur leurs compos...

C'est le genre de groupe qui, peu importe ton âge, te donne envie de passer la soirée à danser; le genre de groupe pour qui tu te retrouves comme dans tes premiers concerts à 14 ans, à crier et applaudir comme une groupie pour sortir de là aphone mais qu'est-ce que tu t'es marré!

Bref, parfait pour une soirée entre potes autour d'un verre.


Les plus célibataires d'entre vous craqueront certainement pour un des membres.Crédits photo: Natacha Drai
Je suis d'ailleurs allée leur parler, non pas pour leur demander leurs numéros, mais pour vous aider à vous faire une idée de leur univers (Notez mon professionnalisme de tous les instants s'il vous plait) et à la question "Si tu n'avais plus qu'un seul morceau à écouter/jouer jusqu'à la fin de tes jours?" ils ont répondu:

- David (chant / saxo / clavier) : I Begin - Chameleon
- Kenza (batterie) : Oh My God - Michael Franti
- Elliott (guitare / chant) : Starlight - Supermen Lovers
- Luc (basse) : Soul Power - Maceo Parker
- Joris (guitare) : Paradise City - Guns N'Roses

Leur soundcloud (même si je les préfère en live) pour écouter entre autres mes préférées: Soul Fascination et I Don't Deny It

samedi 27 septembre 2014

L'intensité de la rentrée (Part I)

Après un été hyperactif, la rentrée s'annonce tout aussi chargée en concerts!

Tellement chargée d'ailleurs, qu'elle m'oblige à scinder mon article en 2... 

Voici donc la première partie: le mois d'Octobre.

Le mois du passage à l'hiver commence fort avec une concurrence dont je me serais bien passée:

Le 4 Octobre, à Cannes, c'est entre Mademoiselle K à la MJC Picaud et Julien Doré au Palais des Festivals que ça se joue...



Mademoiselle K c'est ce groupe mené par Katerine Gierak qui a obtenu les Victoires de la Musique en 2009 pour l'album pop-rock de l'année et que l'on a plus trop entendu depuis...
On attendait son nouvel album depuis un an où elle a annoncé passer à des textes en anglais. Dommage, moi je trouvais qu'elle maniait parfaitement notre langue de Molière dans ses titres et elle se démarquait un peu plus comme ça.
Je me souviens de ses titres que j'écoutais en boucle au collège (ouch, le coup de vieux) : Ca me vexe et Jalouse tout un programme...

De l'autre côté du ring il y a Julien Doré le fils prodige de la chanson française pop-rock. Le beau gosse tatoué qui a commencé, une barrette dans les cheveux sur les plateaux de la Nouvelle Star en 2007, qui obtient une Victoire de la Musique la même année que Mademoiselle K dans la catégorie album révélation et vidéo clip et qui, aujourd'hui, remplit toutes les salles de France et d'Europe.
Il se retrouve même à chanter sur le plateau de Michel Drucker le Dimanche après midi. Quand on séduit déjà à peu près tout le monde entre 12 et 45 ans, on peut aussi séduire les retraités (et avec ma grand-mère, le pari est gagné). Il s'est fait remarquer avec sa reprise de Lolita d'Alizée, a continué sur sa lancée avec Les Limites, on l'a adoré quand il chantait Kiss me Forever et aujourd'hui il nous fait voyager avec Paris-Seychelles. Comme si ça ne suffisait pas, quand je l'ai vu au Théâtre de Verdure il y a 3 ans il m'a scotchée: une vraie présence sur scène, énergie de dingue... Mais son dernier album m'a un peu déçue...

Entre les deux mon coeur balance...

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Le 10 et le 11 octobre, Ben Mazué sera au B spot qui est une petite salle de concert de Nice avec une programmation toujours sympa connue pour son style plutôt Jazz en général. C'est un peu la valeur sûre des soirées niçoises. Ben Mazué, est né à Nice (fiertééééé) mais a grandi à Paris et sort du conservatoire. Il a raflé pas mal de récompenses musicales, fait la première partie de Tété et Hocus Pocus et écrit des textes pour Axelle Red. Il est plutôt connu pour son titre Vivant mais j'ai adoré me retrouver dans 14 ans et 25 ans et me laisser transporter par la douceur de sa voix.


A ne vraiment pas rater.

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Le 11 octobre dans le sublime décor de l'opéra Garnier de Monte Carlo il y a le génie d'Asaf Avidan cet auteur-compositeur-interprète israélien qui est à l'origine du merveilleux titre Reckoning Song détourné en tube (qui ôte au titre toute l'âme qu'il a voulu donner initialement). Il a sorti un très bon album intitulé Different Pulses... Peut être un peu trop perché par moments mais on ne se lasse pas de sa voix rauque, éraillée.


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Le 17 octobre on retrouve la talentueuse Irma au Théâtre Lino Ventura de Nice. Cette Camerounaise fait partie des premiers artistes à être révélés par internet avec des blogs de financement communautaire: elle obtient les 70 000 euros nécessaires en moins de 3 jours par environ 400 personnes sur My Major Company. Depuis, le succès lui appartient surtout avec son titre "I know" et en juin 2014 elle a sorti son dernier album.


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Enfin, les Fréro Delavega seront le 25 Octobre au Théâtre Lino Ventura. Reconnus par le nouveau télé-crochet The Voice, ce duo (non, ils ne sont pas frères) coaché par Mika s'arrête aux quarts de finale de l'émission et sort très rapidement un album qui fait partie des meilleures ventes de l'été grâce à des titres comme Sweet Darling. Petit coup de coeur pour leur reprise d'Il y a de Vanessa Paradis.


mercredi 17 septembre 2014

La magie des nuits cannoises

Je demande d'avance pardon aux aficionados de la ville du Festival International du Film pour la phrase qui va suivre:

Avant, je n'aimais pas Cannes...

Mais ça, c'était avant!

Les évènements de cet été ont définitivement changé mon point de vue sur cette ville que je trouvais un peu trop bling-bling.

Tout commence au moment du FIF avec le murmure permanent du "T'as des entrées pour la Villa Schweppes?"

La Villa Schweppes cette année c'était ce yacht gigantesque au large de Cannes qui accueillait à son bord les artistes les plus convoités comme Sebastien Tellier, Les Casseurs Flowteurs, Breton, Skip The Use, Booba, Kavinsky, Yuksek et Sky Ferreira.

En plus d'avoir une programmation plutôt sympathique de jour comme de nuit, Jean Imbert grand gagnant de Top Chef 2012 était invité pour vous faire goûter ses chef d'oeuvres et vous aviez l'occasion de croiser sur le ponton tous les peoples du moment en sirotant un cocktail... à base de Schweppes!

Autant vous dire que rares étaient ceux qui ne couraient pas après une invitation.

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On a eu droit aussi aux éternelles Plages Electroniques auxquelles je n'ai malheureusement pu participer à cause d'un bras dans le plâtre mais dont le line up était toujours aussi beau pour réunir toutes les branches de la famille électro. Les concerts avaient lieu les 10, 17 & 30 juillet et les 6 & 14 août.
Encore un évènement des fameux Panda Events dont je vous avais parlé dans mon article sur le Crossover!
Pour avoir une idée de la folie des Plages Electro c'est par là:




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Dans un tout autre style, j'ai participé pour une soirée aux Nuits Musicales du Suquet et j'ai eu l'honneur d'assister au concert du très grand Chilly Gonzales le 28 juillet: un génie de la musique classique qui la transforme pour la rendre accessible à tous et vous n'avez pas idée de la beauté de cette soirée en plein air derrière l'église Notre-Dame d'Espérance au Suquet. 

26 euros pour une soirée de prestige avec un invité de très haute qualité dans un cadre féérique, je vote pour.

Malheureusement les films et images étaient interdits... Je vous invite donc à ne pas manquer les prochaines éditions de ce festival.

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On termine en beauté avec le festival Pantiero qui a fait très fort cette année du 8 au 10 août.




Dès la sortie de la programmation j'ai sauté sur la billetterie: Je ne pouvais pas passer à côté de ces trois jours tous plus beaux les uns que les autres. 

A noter que la date de Woodkid était l'une des dernières de sa carrière puisque le virtuose veut désormais se consacrer à sa passion première qu'est la réalisation, dans le cinéma cette fois... On attend le résultat de pied ferme!

Les concerts ont lieu sur la terrasse du Palais des Festivals au coucher de soleil. Un cadre exceptionnel une fois de plus! Suffisamment de place pour pouvoir se mettre en recul et s'asseoir dans le faux gazon en sirotant un verre... 

A ne pas manquer: les prolongations dans la rotonde, de belles découvertes à faire, notamment Isaac Delusion que j'avais découvert quelques mois avant cette date.



Un petit mot sur le talent des premières parties surtout mon coup de coeur Boreal Wood qui est aussi le gagnant du tremplin des premières parties et qui aura ainsi la chance de participer au Printemps de Bourges 2015. 
On applaudit la valorisation des jeunes talents!

Deux soirées à 20 euros sauf celle de Woodkid à 30 euros avec possibilité de prendre un pass 4 soirées à 50 euros incluant une soirée des Plages Electroniques. Un festival très abordable avec le pass!

On retrouve les photos du Pantiero sur la galerie d'Antoine Bensa!

Au cours de cet été j'ai découvert une nouvelle ville hyper dynamique, j'ai trouvé de la beauté dans cette ville qui me rebutait autrefois... Une transformation pour le meilleur est en cours!

samedi 13 septembre 2014

La chute du Titan: le Nice Jazz Festival

Après tant d'enthousiasme dans mes premiers articles, il fallait bien tomber un jour ou l'autre sur une déception.



A mes yeux, le Nice Jazz festival s'écroule d'année en année:

Il faut savoir avant tout que ce festival est un précurseur en la matière puisqu'il est le premier d'Europe lors de sa création en 1948!

Initialement situé dans le cadre magique et somptueux que sont les Arènes de Cimiez, le festival a dû déménager au Jardin Albert 1er. 
Joli, certes, mais rien à voir avec l'oliveraie des Arènes au coucher de soleil en début d'été...

Je faisais partie des spectateurs l'an dernier et j'ai eu l'occasion d'admirer Kellylee EvansEarth Wind & FireJohn Legend et C2C. Principalement inspirés par le jazz, donc.

J'ai particulièrement regretté de ne pouvoir applaudir les très jazzy Manu Katché Quartet, Ben Harper, Maceo Parker ou George Benson (on ne peut oublier l'adaptation niçoise de George Benson...)

J'ai beau ne pas être une grande connaisseuse de jazz, la progra de l'édition 2013 proposait vraiment une ambiance jazzy même pour les artistes les plus "mainstream" et les plus accessibles d'entre eux.

Je n'aborderai que la programmation de la scène Masséna, celle de la scène du Théâtre de Verdure étant trop élitiste dans le genre et ne m'ayant ainsi pas attirée.

Voici pourquoi cette année j'ai boycotté le Nice Jazz Festival:

Cette année, Patrice se trouvait en première partie de Ben l'Oncle Soul, lui même première partie de Keziah Jones, les autres têtes d'affiches étaient Metronomy, Deep Purple, Cassius et... Tenez vous bien: les Gipsy Kings. Voilà. 

Où est le jazz dans ces têtes d'affiches? Nulle part. Excellents artistes, mais pas de jazz.

On retrouve effectivement des ambiances hyper jazz (encore heureux) avec Electro Deluxe, Ibrahim Maalouf et Cody Chesnutt mais ceux là sont relégués au rôle de première partie alors même qu'ils méritaient d'être tête d'affiche. 

Un choix que j'ai du mal à saisir.

Il y a pourtant plein d'artistes à mettre en tête d'affiche et qui rendent le jazz accessible: Mayer Hawthorne, Melody Gardot, Raphael Saadiq...

Aussi, un festival est fait pour ouvrir l'esprit des spectateurs à de nouvelles choses: pourquoi exclure les artistes moins "mainstream" sur une autre scène? Encore une fois, je nage dans l'incompréhension. 

Dernier point noir: le tarif exorbitant des places (debout pour la scène Masséna) :

35 euros tarif normal, 25 euros tarif réduit, 15 euros de 10 à 16 ans, gratuit pour les moins de 10 ans, 55 euros les 2 jours consécutifs et 120 euros les 5 jours.

L'organisation ose quand même indiquer sur son site que "La Ville de Nice souhaite rendre ce festival accessible à tous." Une fois de plus, pas de commentaires.

Au final on se dit que le festival s'en sortait mieux quand il n'essayait pas de créer le plus grand saxophone humain au monde pour le Guiness World Records, que si la programmation continue sur cette voie, le Nice Jazz Festival devrait être rebaptisé et que les vrais amateurs de jazz n'auront plus qu'à se rendre au festival Jazz à Juan.

Le mot de la fin en vidéo:


mardi 9 septembre 2014

Les petits nouveaux de cette saison: The Bay Festival et Le Sapapaya Tropical Club

Aujourd'hui, nouvel article sur les nouveautés de la saison dont bon nombre d'entre vous ont entendu parler:



Et qui mieux que l'équipe de création pour parler d'un nouveau né?

J'ai donc eu le plaisir d'interviewer le co-créateur et directeur artistique de The Bay, qui est aussi le directeur artistique du Sapapaya: Romain Dahan.


CNO: The Bay est un festival tout neuf sur la Côte et pour des étudiants comme nous, lancer un festival ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile… Comment l’aventure The Bay a-t-elle commencé, quelles étaient tes motivations et comment parviens-tu à gérer tes études en plus de la création d’un festival?

Romain: L’aventure a commencé en première année de prépa. Nous avons crée un BDE au lycée masséna avec un ami, Tom. Nous voulions créer des événements différents des soirées étudiantes de l’époque à Nice. Après une première soirée « classique » qui nous a aidé à lever des fonds on a pu se concentrer sur notre priorité, la musique. Nous avons eu de plus en plus de monde à chaque soirée et on a pu inviter des plus gros artistes. Il a fallu 1 an et demi avant que nous créions l’association « The Bay Festival » hors du lycée Masséna. Ma motivation principale est bien sur la musique mais nous essayons aussi de choisir des produits de qualité pour nos bars.

J’ai fait 3 ans de prépa où l’on attend de nous énormément de travail. Le festival m’a permis de garder la tête à l’extérieur de la prépa, on appelle pas les élèves de prépa des « taupins » pour rien. Je ne pense pas que cette aventure ait fortement affecté ma scolarité.

CNO: Impossible de passer à côté du point noir sur le tableau blanc de cette édition: The Bay a du faire face à des difficultés assez importantes qui ont particulièrement marqué le public... Comment l’équipe appréhende-t-elle la prochaine édition du festival?

Romain: Nous avons fait au mieux pour résoudre les problèmes des premières dates de Juin afin que tout se passe bien fin aout. Je suis confiant pour la suite. C’est la météo qui est le plus à craindre car le festival se déroulera toujours en extérieur. Pour ce qui est des autres dysfonctionnement on fera tout pour les éviter.

CNO: Les gens ont souvent l’impression qu’il ne se passe pas grand chose sur la Côte et du haut de tes 21 ans tu parviens à faire venir des artistes renommés comme Flume (auteur du fameux remix de You & Me) ou Klangkarussel pour The Bay, Jabberwocky, Kartell, Fakear ou encore Cherokee pour le Sapapaya… Tu y vas uniquement au culot?

Romain: Il faut s’y prendre très tôt pour avoir des artistes car nous sommes en concurrence avec beaucoup de festivals nationaux ou internationaux. On doit donc miser plusieurs mois à l’avance sur ce que le public voudra voir au festival.

CNO: A propos du Sapapaya: tu fais venir des artistes qui jouent à guichets fermés en France ou dans le monde pour un concert privé d’environ 300-400 personnes sur la plage. Ca parait dingue! Les artistes se laissent facilement séduire par l’idée de pouvoir jouer sur la plage en sirotant un verre?


Romain: En effet le Sapapaya a une capacité restreinte et ce volontairement. On voulait profiter du cadre que la baie des anges nous offre et permettre au public d’assister à des concerts en intimité avec les artistes en parallèle des grosses dates du festival. Tous les artistes ont en effet beaucoup apprécié le concept et en ont profité pour piquer une tête avant de jouer.

CNO: Le site Green Room Session a sorti un article "Le guide indispensable pour créer un festival" avec le recul, que pourrais-tu ajouter ou changer à cet article?



Romain: Dans leur article je trouve qu’ils ne parlent pas assez de la déco, du moins en tant que point important. Je pense que c’est indispensable de créer un univers visuel, un festival ne se limite pas à un ensemble d’artistes. Malheureusement cette année nous n’avons pu mettre en place une décoration à notre gout. Nous avions passé pas mal de temps, dépensé beaucoup d’argent, pour créer des décos avec des architectes mais nous n’avons réussi à avoir aucune autorisation pour les installer.

CNO: La prochaine étape pour toi?

Romain: Personnellement j’emménage à Lille et pour ce qui est de « The Bay » je ne peux pas vraiment en parler mais il va y avoir beaucoup de changements.


Voilà pour l'interview, merci encore à Romain d'avoir pris le temps de répondre à mes questions entre deux cartons pour Lille!


Personnellement, de The Bay je n'ai vu que le closing avec Flume en tête d'affiche mais aussi nos  hyper talentueux locaux de MØME (présents tout au long du Sapapaya) et d'autres artistes hyper connus pour les amateurs d'électro ou les hipsters régionaux qui s'amusent à dire que "Nan mais à Paris ils sont trop connus tu peux pas comprendre!" (Et je fais partie de la seconde catégorie...) : j'ai nommé Cashmere Cat et Ryan Hemsworth.

Je peux comprendre la rancoeur des spectateurs concernant l'incident du concert de Klangkarussel, après tout ce n'est jamais agréable de voir le set de la tête d'affiche coupé soudainement... 

Mais voilà, The Bay est jeune, The Bay est ambitieux et The Bay apprend vite. Alors on leur pardonne. 

J'estime que l'équipe mérite qu'on mette toute notre confiance en eux pour la simple et bonne raison qu'ils font tout pour promouvoir Nice, pour faire passer un été plus qu'agréable aux niçois et aux nombreux touristes que j'ai pu croiser lors du closing. Ils sont jeunes et ils ont des cojones pour oser se confronter aux puissants de la région alors respect. 

Néanmoins, ils sont attendus au tournant pour l'année prochaine...


Abordons maintenant le dossier Sapapaya:

Un festival ambiance concert privé sur la plage avec des DJ tous meilleurs les uns que les autres, une organisation particulièrement bien menée, des entrées à des prix franchement cadeau (9 euros la prévente pour une soirée de 19h à 00h), un cadre sublime... 

Non, décidément, Le Sapapaya Tropical Club c'était la perle de cet été: un rendez-vous quasi hebdomadaire qui fait du bien.

Alors merci à l'équipe de The Bay et à celle du Sapapaya et je n'ai qu'une chose à dire: 

Vivement l'année prochaine avec vous!

Pour celles/ceux qui voudraient vivre ou revivre l'ambiance de The Bay et du Sapapaya, vous trouverez toutes les photos sur la galerie Flickr du talentueux Antoine Bensa

Pour l'ambiance The Bay, c'est par ici:
The Bay Festival 2014 - FLUME - Aftermovie from The Bay Festival on Vimeo.